Une bourgade de l’ouest de la Serbie est l’hôte chaque année du plus grand festival de trompette du monde, qui attire sur cinq jours des centaines de milliers de visiteurs, dont de plus en plus d’étrangers, d’après ses organisateurs.
Pour sa 57e édition, cette manifestation va réunir à Guca, à trois heures de route de Belgrade, des dizaines d’orchestres qui se disputent des prix prestigieux dans un pays où les ensembles à base de cuivres sont une grande tradition, particulièrement dans l’ouest.
Ces festivités rassemblent de 200.000 à 300.000 amateurs de trompette, assure à l’AFP Marija Pavlovic, un de leurs organisateurs, qui se félicite du fait que, « tous les ans, nous avons de plus en plus d’étrangers ».
A l’issue de séries de qualifications, tout au long de l’année, les meilleurs orchestres se retrouvent en compétition sur la grande scène de Guca, où le festival est né « de manière spontanée » en 1961, tout près de l’église, et n’a cessé de croître depuis, selon Mme Pavlovic.
D’autres jouent dans les rues de cette bourgade de quelques milliers d’habitants désormais baptisée la capitale de la trompette, où la statue d’un trompettiste trône dans le centre-ville. Certains se produisent aussi dans les cafés où bière et rakija, une eau de vie locale, coulent à flots, tandis que sont servis porcelets, agneaux rôtis et autres spécialités gastronomiques de la région de Dragacevo.
Ce qui contribue à transformer en véritable carnaval cette « Assemblée des trompettes de Dragacevo », le nom officiel de la manifestation de Guca.
« C’est comme un Roskilde sous stéroïdes, avec les cuivres balkaniques », s’exclame Anders Vold, 25 ans, venu du Danemark où il a plusieurs fois assisté au festival Roskilde, un festival de pop-rock.