La « coalition des guerriers », réunie derrière le Parti démocratique du Kosovo (PDK) du président Hashim Thaçi, emporte un peu moins d’un tiers des voix (33,1 %), selon un décompte de la commission électorale après le dépouillement des deux-tiers des suffrages. Les deux autres principaux partis, la Ligue démocratique du Kosovo (LDK, centre droit) et Vetëvendosje (Gauche nationaliste) suivent dans un mouchoir de poche, avec respectivement 24,9 % et 24,08 %.
« Le Kosovo a donné la victoire à notre coalition », s’est réjoui dans son discours le chef de la « coalition des guerriers », Ramush Haradinaj. « C’est une immense victoire. Il y en a d’autres devant nous », a pourtant répondu dans la nuit le chef de Vetëvendosje, Albin Kurti, s’adressant à un millier de ses partisans.
La répartition des sièges ne devrait être annoncée que dans la semaine. Il est loin d’être acquis que Ramush Haradinaj atteigne les 51 sièges (120) qui, avec l’appui des dix élus des minorités non serbes (roms, bosniaques, turcs,…), lui permettraient de former un gouvernement. Les 100 000 à 150 000 Serbes désignent aussi dix députés.
Ces résultats promettent de délicates tractations qui pourraient accoucher d’une majorité fragile au moment où le Kosovo est confronté à d’importants défis : situation économique catastrophique, relations au plus bas avec la Serbie, qui refuse de reconnaître l’indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province albanaise.
Il faudra aussi gérer la possible inculpation de hauts responsables par les nouvelles cours spéciales chargées des crimes de guerre commis par l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Parmi les noms régulièrement cités, figure celui du président Thaçi, aux affaires depuis 2006 (…)
source : civilwarineurope.com